Exposition pompier de Jeff Koons au château de Versailles, une caricature culturelle du sarkozysme, culture ringarde et clinquante !
NON à Jeff Koons !
NON au néo pop !
NON au Wall Street art !
Une exposition miroir de cette monarchie élective à la française et de ses méthodes de gouvernance, de son ordre culturel ultralibéral, hyper-consumériste et de son regard sur l'histoire et l'histoire de l'art ! Une ingérence d'ailleurs dans l'histoire que le gouvernement français dogmatique réclamait il y une semaine ou deux en voulant prescrire ce qui doit-être enseigné par les enseignants et professeurs. Ridicule et absurde ! L'histoire relève du travail d'historiens et non pas de politiciens. Ridicule et absurde ! Comme cette exposition de Jeff Koons au château de Versailles.
Christine Albanel et Jean-Jacques Aillagon nous offrent leur culture ringarde et partisane. Un véritable hymne au système de références à cette mondialisation néo capitaliste qui dans sa globalisation nous contraint à subir une dépendance culturelle soumise aux exigences du marché spéculatif de l'art contemporain. Une nouvelle forme d'inquisition.
Je vous conseille de lire l'article de Philippe Dagen, dans Artpress de novembre 2008, sur cette exposition de Jeff koons au château de Versailles même si le journaliste est très poli, il doit être lu. Si vous n'avez pas de fric, vous le consultez en bibliothèque et vous en profitez pour lire aussi d'autres revues d'art aussi bien d'art contemporain, d'art actuel ou d'art singulier. Dans Artension de Pierre Souchaud, l'exposition est aussi dénoncée mais avec un regard différend de Phillipe Dagen. Une dénonciation de Pierre Souchaud du « Financial art » que moi je nomme Wall Street art car Jeff Koons a travaillé à Wall Street.
Pour la première fois, il y a unanimité contre cette exposition mêmes si les analyses sont différentes, une unanimité de critiques qui regroupent aussi bien des acteurs de l'art contemporain que ceux de l'art actuel, art singulier ou art brut ! Une première et je n'espère pas la dernière contre ce gouvernement et son ministère de la culture.
Cette exposition pompier montre la déliquescence du pouvoir en France, le culte de l'ultralibéralisme et la médiocrité de sa pensée, la dévalorisation des idées au nom du clinquant, l'abrutissement au nom du productivisme de l'industrie touristique et du tourisme de masse. Une exposition pompier dans son montage et ses objectifs, une culture populiste à la disneyland avec sa propagation de ce culte aux produits culturels, un évènement unilatéral et totalement arbitraire, un véritable manifeste qui a été conçu comme un idéal d'autoréférence politique, une exposition qui jouit jusqu'à saturation de l'art de la propagande si chère au réalisme non plus soviétique mais au Libéralisme Réaliste des Sarko, Bush... Le néo pop ainsi présenté dans cette exposition, ce qui n'a pas l'air de déplaire à Jeff Koons, c'est du Libéralisme Réaliste. On pourrait d'ailleurs réadapter le discours de réalisme socialiste soviétique sous Staline au début des années 30 : « une représentation véridique et historiquement concrète de la réalité dans le développement de l'ultralibéralisme tout en contribuant à la transformation idéologique de l'éducation des consommateurs dans l'esprit de la globalisation ou de la mondialisation. ». C'est odieux et ce que retiendra l'histoire de l'art dans son analyse de notre histoire du marché contemporain régulateur de l'art de ces deux dernières décennies ; Libéralisme Réaliste, Art et Propagande, Culture et Manipulation, Consumérisme et Marché ! Un hommage à la marchandisation si chère à Sarkozy, le reflet ou le miroir d'une monarchie élective et de la décadence de ce ministère de la culture dirigé par Christine Albanel et de ses prédécesseurs. Les enjeux de cette sous culture ultralibérale stimulent et accentuent la décrépitude de la pensée capitaliste contemporaine, la dégénérescence d'un art soumis aux ordres et aux intérêts du marché, de la spéculation, le culte du fric, du star system et du tourisme culturelle de masse manipulé avec ses effets néfastes, funestes et parfois fatals ou meurtriers sur la création contemporaine.
Pour reprendre l'article je cite Philippe Dagen dans la revue artpress de ce mois de novembre 2008.
« Koons concentre en lui les éléments caractéristiques du capitalisme dans son état actuel, mondialisé et spectaculaire » Il n'utilise pas spectaculaire dans les sens que lui donnait Guy Debord et c'est bien dommage, ça faisait une page pertinente de plus à écrire !
A mes yeux, Jeff Koons concentre surtout en lui l'absence totale de substance, de chair, de corps, de matière, d'essence, de pertinence, de quintessence, cette moelle qui donne naissance à une oeuvre de l'esprit et une œuvre d'art. Jeff Koons est l'expression même d'un art interdit de visite dans un au-delà de la forme. Ce qu'il vous donne à voir est sous la contrainte d'une culture intégrée qui se veut indifférenciée afin d'alléguer son appartenance à un ordre naturel de la pensée dite rationnelle et surtout consumériste. Cette fameuse pensée unique où rien ne déborde et ne transgresse ce système productiviste qui nous compacte dans cet assujettissement à la communication-information. Les pièces montrées dans cet espace symbole de la royauté ne reposent pas sur cette vectorisation artistique « en energia » propre à la genèse d'une œuvre. Elles ne sont que des aide-mémoire et un mémento qui forment avec cette esthétique royaliste du « beau » une communauté de variations interprétables, d'œuvres factitives. Leurs présences ont pour objet de gommer une rupture entre la royauté et la bourgeoisie marchande puis industrielle afin de balayer une partie de l'histoire et de l'histoire de l'art. Ces pièces contemporaines de Jeff Koons témoignent dans se simulacre d'exposition que ces composantes trouvent sont origine historique dans la matrice même des préceptes culturelles du royalisme, des préceptes qui ne sont en réalité qu'artifices et mensonges de tout pouvoir divin. Cette exposition programmée par des nostalgiques de l'ordre originel contraire au concept de l'histoire des idées consiste à démontrer que les facteurs communs entre une œuvre contemporaine et l'esthétique du beau comme l'entendait la royauté sont suffisants pour expliquer et prouver leurs corrélations. Ces corrélations aux yeux du spectateur forment un seul référent globalisé dans un espace fini et historiquement dans un espace-temps politique et économique achevé, abouti avec des frontières qui ne peuvent plus être idéologiquement et matériellement transgressées ou violés. Cette exposition fusionne et conglomère la notion rétrograde de l'esthétique du beau avec une soi-disant esthétique certifiée de cet art contemporain pour confiner dans l'inconscient du spectateur une structure à l'interprétation délimitée dans une matrice factorielle dont les facteurs communs sont arbitrairement formatés avec de fausses prospections de la mémoire. Une exposition qui dévoilent les perspectives culturelles ténébreuses et funestes de l'idéologie dogmatique qui exige comme tous les régimes autoritaires d'une factorisation (qui est un non sens) défigurée d'une histoire dénaturée voir falsifiée afin d'encarté le présent dans l'inéluctable grâce aux leurres d'une mémoire « répétitive ». Du clinquant contemporain dans le clinquant royaliste pour confirmer haut et fort que le marché, le capitalisme et la spéculation sont aussi immuables que l'était le pouvoir divin. Une imposture consumériste complaisante pour ceux qui privatisent et capitalisent les biens marchands et culturels de ce monde grâce à ces fortunes amassées incommensurables et disproportionnées plongeant les ¾ de la planète dans la misère et la pauvreté. Un art de cour pour la cour, cette notion de cour si cher à Sarkozy, sa clique et tous ces amis riches conservateurs ultralibéraux. Jeff. Koons est à mes yeux ce qu'est l'art contemporain aujourd'hui dans 60% des cas, un univers d'artistes lâches composés de suceurs de bites pour fortunés enfanter par des réseaux d'art équivoques, soutenu par des réseaux commerciaux suspects, légitimé par des réseaux institutionnels torves et des réseaux d'influence véreux.
Revenons à Jeff Koons ! Comme le souligne Dagen, « Koons tient un discours simple et gentil. (...) il répète à ses interlocuteurs que le but de l'art est de créer des stimulations physiques et mentales, de permettre au spectateur de s'abandonner à un sentiment de confiance et de bonne santé ». Konns a travaillé à Wall Street et a retenu les bonnes leçons du business, « s'abandonner à un sentiment de confiance et de bonne santé » une formule si chère à certains banquiers condamnables pour détrousser ces dernières années le petit peuple américain. Ce discours sur mesure qui a volé des familles avec des crédits hypothécaires à taux d'intérêt variables en escomptant sur une hausse constante des valeurs immobilières, puis sa titrisation, comme sont victimes des millions d'américains, ces fameux subprimes, ces mêmes subprimes qui jettent aujourd'hui des centaines de milliers de familles à la rue et qui ont enrichi les comptes domiciliés dans les paradis fiscaux. Jeff Koons magnifie le capitalisme avec des oeuvres qui sourient aux plus riches, aux très riches, un vernis indispensable pour riches décomplexés attachés à leurs propres valeurs, le culte de la marchandisation, productivisme et rentabilité, le culte du fric et du clinquant ! Je suis heureux d'avoir parodié cet artiste avec mes petits moyens d'artistes rmistes, et d'offrir une guillotine rose sur le parvis du château de Versailles. Dire non au néo pop et démonter son système ! Je vous rassure les artistes rmistes n'intéressent pas le marché de l'art, surtout lorsqu'ils crachent sur le système ! Vous ne verrez pas cette photo avec cette guillotine dans vos revues d'art et pourtant c'est bien la meilleur réponse au système Koons, à ces collectionneurs financiers ou industriels qui paieront un jour ou l'autre pour cette crise bancaire et économique montée de toute pièce dans laquelle ils vont faire plonger nos populations dans la pénurie. Aujourd'hui ces riches décomplexés privatisent l'argent public, volant aux plus démunis le minimum nécessaire que l'état devrait leur garantir afin de les protéger de ces riches prédateurs qui achètent du Jeff Koons. Nous devons mettre fin à ce néo pop et à son système. Qu'ils aillent se branler en enfer devant leurs collections d'art policé et complaisant ! Ces riches collectionneurs décomplexés sont nos pires ennemis, ils ont amassé des fortunes en privant leurs salariés d'augmentation pendant des années, en délocalisant et en licenciant malgré des profits juteux et aujourd'hui, ils font les beaux dans les salles de vente avec des surenchères colossales. Et ces responsables fonctionnaires de l'art au ministère de la culture, responsables de musées d'art contemporain, responsables de Frac, Cnap, Fnac, direction du patrimoine qui courtisent ces enfoirés de méga riches avec leurs petites cours d'artistes inféodés, ça nous donne vraiment l'envie de vomir ! Un ramassis d'opportunistes prétentieux et pompeux ou de parvenus présomptueux qui viennent frimer dans les vernissages entourés de politiciens ultralibéraux de droite avec des politiciens libéraux de gauche, cette culture institutionnelle carriériste qui ne vive et se reproduit que grâce à l'argent public, la tétine de cette sous culture globalisée et mondialisée. Une sous culture aux ordres fournissant la propagande indispensable à cet ultralibéralisme ou néo capitalisme, néo capitalisme comme néo pop de Jeff Koons, une sous culture fondamentale pour manipuler les populations et innocenter, blanchir, légitimer cette sous culture dogmatique et inquisitoire où seul l'argent est roi et les prédateurs rapaces sont princes.
Comme j'ai cité P.Dagen, parlé d'Artension de P.Souchaud je cite en plus Domecq
« Consensus snob autour de l'œuvre, (...) sucsess story, star system, (...) efficacité promotionnelle, (...) brillante figure du dandysme, (...) reproductivité conforme, (...) snobisme machinal. » Jean-Philippe Domecq sur Jeff Koons mais aussi sur Andy Warhol ! Parlons du pop avant le néo pop ! J-P Domecq au sujet d'Andy Warhol dans son livre « Artistes sans art, »
« L'art actualise, au lieu de « déranger » » (...) Il célébrait ce qui est socialement célébré » (...) en vérité, loin de nous donner la mesure de notre aliénation, ces œuvres nous y vouent, nous mettent encore un peu plus le nez dessus, comme si le harcèlement quotidien du marché et de la publicité ne suffisait pas. » (...) « en contribuant à les répandre (il parle des œuvres) dans les galeries et les musées, on a magnifié, chanté, amplifié, ce que le discours de la société marchande répétait chaque jour : adorer l'image de la marchandise et de la célébrité médiatique, adorez-la plus encore dans sa reproduction (...). J-P Domecq au sujet de Jeff Koons dans son livre « une nouvelle introduction à l'art du XXe siècle »
Et aussi de Hans Belting
« De quoi l'œuvre est-elle le représentant ? Qu'est-ce qu'elle prouve ? Hans Belting dans « l'histoire de l'art est-elle finie ? »
L'image digitale de cette parodie avec cette guillotine rose mérite une véritable installation accessible au public, un droit de réponse à cette exposition de Jeff Koons au château de Versailles.
* L'installation est constituée d'une photo murale tapissée et d'une guillotine en inox laqué en rose avec une lame solidaire à son ossature. Une guillotine de 3m40 de haut, (disproportionnée à sa réelle utilisation) et elle est placée face à la photo murale de sorte que le public puisse passer entre la guillotine et son image sur fond de château de Versailles noir et blanc.
Lili-oto dit
non au néo pop !
non au système Jeff Koons !
non au Wall Street art !
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