Raymonde MOULIN, sociologue, spécialiste des relations entre art et économie, fondatrice du centre de sociologie des arts au CNRS, elle a écrit plusieurs livres : "L'Artiste, l'institution et le marché", "Le marché de l'art : Mondialisation et nouvelles technologies", "Sociologie de l'art", "De la valeur de l'art", "le marché de l'art", etc. (ce résumé est tiré d'un article de la Voix du Nord.fr du 14 mai 2009, lien en bas de ce résumé)
Le marché de l’art souffre-t-il de la crise ?
Résumé:
- Il y a un réajustement sérieux du marché de l'art, (ce qui me parait normal, la spéculation odieuse de l'art contemporain était une véritable insulte à toute forme de décence)
- Les maisons de vente ont modifié leurs stratégies, volume de vente et prix à la baisse...
- Raymonde Moulin: "En matière de création, cela veut dire plus de précarité et d’incertitude pour les artistes de base – l’immense majorité – et moins de revenus extravagants pour les artistes au sommet"
c'est pour moi, l'information a retenir et la plus importante: "plus de précarité et d'incertitude pour les artistes de base, l'immense majorité.
La crise du système capitaliste et de ce système financier va faire plonger les plus précaires, les plus fragiles, sans distinction de métier, de profession. Les salariés les moins payés, les ouvriers, les intérimaires, les artistes, les chômeurs vont payer pour les graves dérives du système financier et donc des banques et des bourses. Ceux qui sont punis ne sont pas ceux qui ont fabriqué cette crise de toute pièce (dans l'impunité la plus totale, un véritable scandale judiciaire) avec leurs recherches de profits juteux voir mafieux au mépris de toute forme de cohésion sociale, cohésion économique mais ceux qui en sont les victimes. C’est la politique de Sarkozy et sa clique qui à grand coup de propagande (les budgets de communication ont explosés au gouvernement, ce qui est une véritable dégradation et un affront de l’état français aux plus démunis) qui sont entrain "d'enfumer" et de berner la population française avec toute une panoplie de ruses, d’artifices, de mensonges, de leurres et d’hypocrisies à grands coups d’illusions. Tous les gouvernements en Europe et aux Etats Unis, FMI et banque mondial compris exigent de la population mondiale la plus précaire de subir la crise, de payer cash les saloperies des banquiers et des plus riches et eux ils n'ont de yeux que pour la bourse, et attendent avec impatience qu'une nouvelle bulle spéculative se forme
Quelles répercussions aura la crise ?
Réponse de Raymonde Moulin: "La crise est le seul mode de régulation d’un marché spéculatif où il n’existe quasiment pas de concurrence : 75 % des transactions sont assurées par deux géants, Sotheby’s et Christie’s. Le marché de l’art est à part. Ce qui est délit ailleurs est valorisé ici : par exemple, plus on est initié, plus on est reconnu et écouté. Ailleurs, c’est un délit que d’être initié !". Oh! Qu'elle a raison!
Ce que je denonce depuis la fin des années 80, délits d'initié et conflits d'intérêts dans l’art contemporain en France où nous rajoutons que les institutions publiques culturelles et artistiques françaises sont totalement mouillées avec l'argent du contribuable français sans être inquiétées et ce que ne touchera certainement pas Nicolas Sarkozy et ces amis du MEDEF, grands patrons collectionneurs d'art contemporain... »
Extrait de "Vous aimez l'art contemporain? Moi non plus!" par Michel Thévoz
pris sur: http://www.archipress.org/ts82/thevoz.htm
Raymonde Moulin, sociologue de l'art, relève qu'avec l'internationalisation et l'accélération de l'information et du négoce, les valeurs artistiques contemporaines sont plus que jamais tributaires de la promotion culturelle, publicitaire et financière internationale. Certes, de prime abord, les centres de promotion artistique paraissent être les galeries branchées de New York, Zurich, Madrid, Munich ou Cologne, qui tissent des liens par-dessus les frontières et constituent pratiquement un monopole. Mais ces galeries-leaders doivent leur puissance au soutien de financiers amateurs d'art, qu'elles réussissent à gagner à la cause des artistes en voie de consécration. Or banquiers et collectionneurs n'engageraient pas de tels investissements sans escompter la caution plus officielle des musées, des Kunsthalle et des corps de fonctionnaires de l'art. Ces instances publiques, manifestant une certaine pudeur à l'égard du marché de l'art, prennent référence quant à elles chez les intellectuels, les critiques et les historiens de l'art les plus avertis. Lesquels font eux-mêmes leur religion en fréquentant les galeries branchées de New York, Paris, Berlin et ainsi de suite.
Lire l'article, le lien à copier dans votre navigateur : http://www.lavoixdunord.fr/journal/VDN/2009/05/14/PLUS/ART1701815.phtml
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