On nous parle à longueur de journée d'art contemporain, un art d'après guerre succédant à l'art moderne créé au début du 20e siècle. Artiviste et après de nombreuses recherches, je peux affirmer que c'est faux ! La revue "l'Artiste" fondée en 1831 au 19e siècle est d’une étude fondamentale pour nous, et elle avait l'intitulé "histoire de l'art contemporain" dés 1867. Aujourd’hui l’emprise des institutions d’art contemporain qui est malheureusement la face voilée du pouvoir marchand, politique, industriel et financier sur la création artistique contemporaine dans les arts plastiques et dans l'art contemporain nous vendent avec les galeristes un art actuel qui n'a que de contemporain car il est le fruit d'artistes vivants. L'art contemporain n'est pas un paradigme, ni une esthétique spécifique, un mode de création mais l'ensemble de toutes les créations artistiques de notre communauté artistique. Des artistes ont été rejetés depuis las années 80 par des institutions, DRAC, FRAC, centres d'art, musées car leurs œuvres ne correspondaient pas à un soi-disant art contemporain, c'est un prétexte fallacieux pour exclure une partie de la création artistique contemporaine des réseaux, du secteur marchand, des subventions, des salles d'exposition, des collections car pour régner et affirmer leurs pouvoirs sur la création contemporaine française, il faut diviser la communauté artistique, et monter les artistes les uns contre les autres.
Cette revue d'art "l’Artiste" qui fut éditée pendant un siècle, avec l’intitulé " histoire de l’art contemporain " à partir de 1867, puis de revue avec l’intitulé " revue d’art contemporain " démontre que l’art contemporain n’est pas la propriété intellectuelle du 20e siècle, il y a de nombreuses années que je l'explique. Cette revue " l’Artiste " nous éclaire sur l’instrumentalisation politique et culturelle en France qui est née à partir de 1972 sous Pompidou, qui voulait un art contemporain de bon goût, dans les rails des dominants. Les avant-gardes artistiques très engagés de 1945-1985 rejetaient en bloc les pouvoirs, toutes filles de Courbet, du Dadaïsme etc.
L’intitulé " art contemporain " regroupait au 19e siècle comme au début du 20e siècle tous les arts sous toutes ses pratiques et expressions, arts plastiques, littérature, poésie, danse, théâtre, etc. Il n'y a pas un art contemporain succédant à l'art moderne comme l'affirment des écoles d'art, des universités d'histoire de l'art, des revues d'art, des critiques d'art, des historiens d'art, des sociologues d'art ou tout simplement Wikipédia. Cette dérive sémantique n’a aucun sens, elle est absurde, il est évident que l’art contemporain englobe toute la création artistique sous toutes ses expressions.
Lili-oto artiste plasticien / art contemporain