ethnologie et art, notre civilisation amorce définitivement son déclin culturel et politique

Art et ethnologie ou quelles représentations pour les formes latentes qui habitent l'artiste. Sont-elles le révélateur de modèle, codes, signes culturels assimilés? Sont-elles le capital et le potentiel d'un imaginaire logé dans l'inconscient ou le subconscient ? Une part interdite que les ethnologues ne peuvent prospecter car ils n'ont pas la clé d’accès. Peut-elle composer la part maudite de l'artiste modelée par son parcours personnel. Peut-on échafauder une cartographie de cet ethnologie de l'insignifiant en cherchant des dénominateurs communs, ses fils conducteurs? Est-il façonner comme une seconde mémoire interactive et conversationnelle chez l'artiste, une mémoire qui transgresse la notion de temps, d'éducation, de culture, de savoir comme la forme d'une empreinte indélébile assimilable à des génomes de l'imaginaire portés de tout temps par le « spectre » de l’espèce humaine ? L'acte artistique et l'expérience esthétique qui puisent dans ce capital ne sont-ils pas la représentation d'une réfraction spectrale charpentée par l'ossature de l'histoire de notre espèce ? Les questions que se posent l'artiste lili-oto par ce concept d'ethnologie de l'insignifiant dans une investigation artistique complétée par ces recherches sur la nouvelle relativité et dans ces tablettes sur l'espace-source (art et sciences). Qu'est-ce qui habite l'artiste et qui n'habite pas l'autre ? Qu'est-ce que ce faisceau d'énergie si singulier ? La création artistique et contemporaine ne souffre-t-elle pas d'un formatage culturel sur un modèle économique et certainement politique aujourd’hui qui asservi sa fonction originelle et éclipse cette énergie déterminante que j'appelle ethnologie de l'insignifiant et qui forme ce couple art et existence ?

Cette crise n'est elle pas le miroir d'une crise culturelle profonde d'une civilisation post moderne sur le déclin car elle est au bout d'un formatage institué capitalisé par un éclectisme culturel qui est consubstantiel au consumérisme moteur de l'économie libérale, un trompe l’œil qui gomme les formes vitales de la créativité humaine et du sens.

Ethnologie de l'insignifiant, les vecteurs et le fil conducteur de l'inconscient collectif dans le cadre des représentations singulières. En amont de la création artistique, les vecteurs peut-être d'un inconscient archaïque qui modélisent le choix et l'engagement individuelle dans l'expérience esthétique. Un inconscient archaïque comme générateur d'une mémoire originelle qui forme le capital d'une matrice du sensible. L'expérience esthétique n'est-elle pas la boite à dialogue indispensable et nécessaire dans toute civilisation qui mobilise hommes et femmes lorsqu'il y a atteinte et préjudice à sa propre créativité, à cette créativité humaine collective et partagée, une créativité humaine vitale à toute forme de civilisation. Ethnologie de l'art et anthropologie de l'art.

Photos : Sculpture,

sculptures et installations, Bordeaux à l'espace d'art contemporain Artoong studio, années 2004-2005