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Georg Baselitz retour vers le futur or Back to the future

 

Il semblerait que la revue artpress revienne doucement mais sûrement à la peinture, aux artistes contemporains peintres... Bonnes nouvelles!!!

 

L'article sur Georg Baselitz de Richard Leydier nous réjouit le cœur, comme celui de Jörg Immendorff par Thibaut de Ruyter.....

 

Mais voilà, référent oblige, on ne peut pas parler de peinture sans parler de Marcel Duchamp. Oh, on aime bien Duchamp mais lorsque l'article nous explique que Baselitz a passé son enfance et son adolescence en RDA (Allemagne de l'est) avant la mur du chute de Berlin, qu'en 1956 à l'école des Beaux Arts de Berlin, il fut renvoyé pour manque de « maturité sociopolitique » pour ne pas s'être soumis à une esthétique et à une idéologie, c'est-à-dire le réalisme socialiste. Lorsque comme chacun le sait Georg Baselitz peint fort souvent des personnages la tête en bas, on ne sait pas ce qui se passe dans la tête de monsieur Richard Leydier, mais il y a quand même un sacré sujet à exploiter sur 3 pages entre ce que fut le réalisme socialiste et cet artiste peintre de grand talent qui nous offre ces tableaux la tête à l'envers, diantre on pourrait même parler de dissidence politique et artistique.

 

L'article traite du retour de l'artiste sur certaines de ses oeuvres, l'acte de repeindre un tableau. Dans son explication Georg Baselitz explique que la réalisation de « la grande nuit dans le seau a nécessité deux mois de travail et son remix 2 heures...

 

Ce que n'explique pas ou ne précise pas monsieur Richard Leydier :

 

En 1963 a exposé pour la première fois ce tableau  à la galerie Werner à Berlin, bien que l'artiste était totalement inconnu, l'exposition fut fréquenté par un grand nombre de visiteurs attirés par des notices de presse parlant de « cochonneries peinturlurées », de « toiles obscènes » et de « pornographie ». L'exposition eue la visite d'un procureur général, le président de la police, le chef de la police criminelle pour inspecter ces tableaux scandaleux diffamés par le « Berliner Zeitung » « comme les plus dégoûtants parmi les plus dégoûtants ». Les tableaux de Baselitz furent réquisitionné par le procureur et restèrent neuf mois au tribunal de Berlin. Ensuite, il y eu un procès et la condamnation exigeait une amende et la destruction des tableaux. Les tableaux furent quand même restituer. Lors du procès le juge demanda à Georg Baselitz: « qu'est-ce que vous avez pensé en faisant ça? » et il eu comme toute réponse : « J'ai pensé, mais pas à ça ». En 1965, il publie un tract où il se présente comme un visionnaire sombre et torturé « (...) Les principes du tableau, la couleur, la construction, les formes, etc. sont sauvages et pures... Le tableau est dénué de tout doute.(...) » Plus tard Baselitz effectue une rupture. Il déchire les motifs de ses tableaux, déchiquette les figures, hommes, chiens, vaches et met en place de ce qui a été arraché des lambeaux de ciels bleus, de prés verts, ou bien il désaxe complètement des parties entières du tableau. Après ces tableaux fracturés le monde de Georg Baselitz se présente à l'envers. (...) Georg Baselitz explique « (...) La peinture ne sert pas à raconter des évènements, elle n'a pas de devoir anecdotiques » au sujet de cette inversion, il dit « « pour moi le problème était de ne pas créer de tableaux descriptifs. (...) L'inversion, le renversement de la figure me donne la liberté d'affronter réellement les problèmes picturaux ».Puis « Celui qui veut devenir peintre doit avoir une certaine agressivité à l'égard de la peinture. L'harmonie intérieure, que le seul talent peut établir, il faut la détruire ou du moins il faut s'en méfier. En tout cas le talent gène. On n'en a pas besoin. Ce qu'il faut c'est de la sensibilité » et pour bouquet final de cet article et à juste titre « Le plaisir de peindre - dit Georg Baselitz - on finit par vous l'enlever. »

Et comme il a raison (20/20) mais n'en déplaise à l'auteur de l'article, il n'y a pas de ruptures chez cet artiste peintre, en réalité chez Georg Baselitz, il y a une progression, il franchit des paliers, des caps, dont le seul objet est toujours la peinture face à ses problèmes picturaux comme ses remix... Il y a peut-être cette notion de « travail conséquent » « une évolution continue » concepts du peintre Kurt Schwitters. La notion de rupture en art est une notion puritaine de l'homme qui conçoit une séparation entre le corps et l'esprit, il n'y a pas de séparation, il n'y a pas de rupture, nous sommes un et indivisible. Les artistes ne sont pas des malades mentaux, ni des psychopathes, donc pas de rupture...

Propos copié dans le artpress n°42 novembre 1980, page 16, article traduit par Sabine Wolf extraits de Art das Kunstmagazin, Hamburg.

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Mais Georg Baselitz peint des ruptures. Ce qui n'est pas la même chose... Georg Baselitz : « un travail avec la discordance » « la méthode n'est pas pour moi une spéculation artistique » « quand la sculpture se fait, ça doit être comme pour la peinture, elle doit être une invention complète dans le sens de son indépendance vis-à-vis des formes naturelles. C'est juste un problème de forme. Il se trouve dans la sculpture, mais il n'y a rien à voir avec la nature » dans cette dernière citation, on retrouve encore des similitudes avec Kurt Schwitters.

Donald Kuspit « il faut bien voir que la figure de Baselits ne peut pas se suffire à elle-même et n'a pas d'existence propre. (...) « Chez Baselits, l'utilisation dérangeante de la peinture et le renversement des figures produisent un effet désesthétisant, désuniversalisant, et en général corrosif » petite note personnelle : c'est l'inverse du but ou de l'objectif du rôle de l'image de propagande du réalisme socialiste ou du fascisme. « (...)entretient un rapport limite avec la réalité, tout en étant lui-même suffisamment réel » « (...)ce double aspect ‘mort dans la vie' et de ‘vie après la mort'(...) » des similitudes avec l'artiste Erik Dietman vu par Roland Topor « il désinterprète pour créer » « ce qui fut une calamité pour les malheureux bâtisseurs de la tour de Babel devient pour lui une véritable bénédiction » « la netteté n'est pas sa tasse de thé, parce qu'il est vivant et qu'il n'y a que la mort qui ne soit pas floue ».

1 - Propos copié dans le artpress n°77 janvier 1984, page 6-7-8, extraits d'entretien avec Georg Baselitz réalisé par J.L Froment et J.M Poinsot (catalogue du CAPC, bordeaux) et l'article de Donald Kuspit, traduit par Fabienne Durand-Bogaert..

2 - Propos copié dans le artpress n°62 septembre 1982, page 24-25 : Erik Dietman, une 37 ème vue du mont Fuji par Roland Topor

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Revenons au Remix :

 Georg Baselitz dit qu'il a voulu l'accélérer... Accélérer une peinture ? Pourquoi ? Comment ? Dans quel ratio est le peintre face à sa toile ? Au motif ? Même si Richard Leydier nous parle de mémoire, évanescence de souvenir, moi je préfère l'idée ce petit § de Marc Augé sur ce qui pourrait être éventuellement l'acte d'un remix en peinture même si ce § n'est pas attribué à la peinture :

« (...) neuf comme une mémoire infidèle dans laquelle se seraient effondrés de multiples passés confondus, égarés de multiples envahisseurs ; toujours neuf, comme s'il était de son essence d'apparaître ruiné, éclatant de blancheur, toujours prêt à se laisser déchiffrer, interpréter, raconter ; toujours présent, toujours neuf, toujours au-delà ou en deçà du déchiffrement, des interprétations et des récits ; condamné à survivre aux projections qu'il suscite ; obsession intime (...). Ce § est dans son livre intitulé « le temps en ruines ». Le temps en ruines, c'est difficile de trouver mieux pour parler de l'acte de repeindre, du remix, de la réinterprétation : Georg Baselitz dit de plus (citer dans l'article) : « Je peins la nouvelle image (...) laquelle doit contenir (...) quelque chose(...) qui n'a été jamais été résolu (...) ». Richard Leydier nous explique que dans l'acte de remix relève des visées archéologiques (...) dévoile un passé antérieur, de « trouée de réserve » (ça c'est beau !) et surtout « ce qui apparaît le plus jubilatoire dans les remix, les « méthodes » de peinture (le relief, la fluidité, les points...) selon une inventivité qui ne semble souffrir aucune limite ». Enfin voilà, on n'est dans le sujet mais sur ces « méthodes » de peinture nous n‘en seront pas plus, c'est dommage... De cette alchimie entre la toile et le peintre, l'outil, la matière, la couleur, l'œil, le corps, le gestuel, le regard, la pensée, la lecture et l'interprétation qui nous éconduit à stratifier, sédimenter, cet espace « peinture » entre ce « nous » et ce « support ». Cette alchimie qui possède comme la musique ses notes, ses pauses, ses silences et ses absences, cette absence de temporalité en apesanteur. Le champ du regard qui se modifie, avec cette impression insolite, curieuse d'une « vision tangible » ou du « touché du regard ». Ce regard du peintre sur sa peinture est si singulière qu'elle n'appartient qu'à lui-même et donc le remix ou l'acte de repeindre une toile n'a pas le même sens à ses yeux d'artiste et d'auteur que celui du spectateur, du critique, de l'historien ou du journaliste. Il n'existe pas de relation de temps avec la peinture, de passé au sens d'un temps écoulé entre la première version et l'intention de peindre son remix. Ce qui est propre aux peintres, c'est cette capacité d'évacuer toutes charges extérieures au tableau, même avec les tableaux des anciens, nous nous propulsions directement dans la peinture ne séparant pas l'être de ses actes afin de saisir comment l'auteur a résolu les problèmes picturaux qu'il a rencontrés. Nous recherchons non pas à décomposer la toile, mais à décomposer l'acte de peindre la toile, à cette familiarité que l'on entretient avec le langage de la peinture. Nous nous confondons par la forme, la couleur, la touche, par l'intuition des émotions avec une idée d'un mouvement lent vectorisé par l'œuvre elle-même à la recherche de l'absolu, à la recherche d'un méridien originel, l'artiste peintre spectateur qui contemple l'œuvre se substitue à l'auteur de l'œuvre quelque soit l'époque et les conditions de sa fabrication. L'artiste peintre spectateur est à la recherche de l'invisible, d'un lien externe, d'une connexion, d'une transmission de cette énergie picturale. L'artiste peintre spectateur s'inscrit dans l'œuvre, il fait consciemment son remix, un remix virtuel, spatial et sensitif. Lorsque Georg Baselitz « remixe » une de ses œuvres, il est à la recherche de cet état de l'artiste peintre spectateur, il peut transgresser enfin ce qu'il ne peut pas faire normalement dans un musée, une exposition contemporaine avec une œuvre observée. Le remix chez l'artiste peintre est donc une œuvre à part entière, Georg Baselitz dit en parlant de ce remix : « j'ai voulu l'accélérer », c'est-à-dire qu'il a voulu dompter, asservir, apprivoiser, dominer ce processus virtuel et sensitif de « remix » de l'artiste peintre spectateur face à une œuvre dont il n'est pas l'auteur. Un artiste peintre est capable de s'approprier potentiellement et virtuellement des œuvres dont il n'est pas l'auteur au même titre qu'il a la capacité de se dissocier de l'œuvre dont il est auteur. Se dissocier en « remixant » une œuvre dont on est l'auteur en arrachant le cordon ombilicale qui nous lie au tableau. C'est un combat connu de tout ceux qui à un moment donné ont détruit leur production artistique, cet état de crise où nous voulons être déposséder, de l'insupportable, l'innommable, l'obsessionnel, de cette dépendance qui nous habite et rend parfois nos vies intolérables, infernales. Le remix relativise les explosions existentielles, cette pression, calme les impulsions et les tensions, ces moments de crise. Ce désir du remix s'articule dans un moment charnière de l'artiste où Georg Baselitz va passer à un cap supérieur, sa tranche d'âge (70 ans) en est certainement la principale raison, sa peinture va certainement se transformer dans un futur proche, plus sereine, plus "balthusienne" (note d'humour) ou plus tourmentée, plus "goyardesque" (peintures noires) ou tout simplement ce qu'il en fera passé ce cap. Lorsqu'un peintre « remixe », il n'ira pas chercher comme Richard Leydier cette idée de visées d'archéologie, ça c'est un historien ou un philosophe qui détecte ce genre de concept. L'artiste lui va se retrouver face à une autre mémoire, cette mémoire proche de la notion de l'espace-temps propre à la peinture, de cette alchimie sus décrite et c'est pour ça que Georg Baselitz parle de méthodes au pluriel. Le peintre se retrouve dans une unité de lieu qu'il connaît avec certaine mémoire de ses émotions conscientes ou inconscientes, la mémoire d'un vécu. Une mémoire factuelle qu'il n'a pas besoin d'interpréter, une approche différente d'un regard extérieur qui lui s'en tient à la première version de l'œuvre puis à son remix et donc à une nouvelle interprétation. L'œuvre véhicule pour l'artiste qui la réétudie cette mémoire d'un vécu habité à qui il va redonner une nouvelle forme, de nouvelle intention, un nouveau souffle, une nouvelle accélération, d'où cette idée juste de Richard Leydier d'une inventivité qui ne semble souffrir aucune limite. Lorsque des commissaires d'exposition, curateur et voir même des décideurs de l'art se prennent dans les expositions pour des artistes, ça fait rire (rires jaunes) tous les artistes, c'est ridicule car ils n'auront jamais ce rapport si singulier, étrange, indescriptible, qu'à l'artiste à sa créativité même pour les artistes conceptuels, minimalistes, formalistes. Ces rapports de l'artiste à l'œuvre dans sa fabrication, sa conception, son approche parfois qu'intuitive, inexprimable, incommunicable et même inénarrable pour l'artiste qui le vit est trop souvent absent des expositions de nos institutions, car vous nous montrez bien souvent un dit art qui n'en est pas et des dits artistes qui n'en sont pas. Ce sont les artistes eux-mêmes qui sont les mieux disposés à « flairer » d'autres artistes, et pas uniquement les peintres pour les peintres, ou les sculpteurs pour les sculpteurs, mais par exemple des poètes pour les peintres ou sculpteurs. Je ne sais plus si c'est Dagen qui dénonçait cette absence ces dernières décennies d'écrits d'artistes sur d'autres artistes qui ont le sait sont bien souvent les meilleurs écrits ou analyses que l'on trouve dans l'histoire de l'art sur la création Le retour d'artpress à plus de peinture dans leurs revues ne peut-être qu'un bien pour nous. Est-ce la concurrence des autres revues d'art, de pressentir que nous étions dans une nouvelle charnière de la création contemporaine, la lassitude de ses expositions dont l'objet se limite à de simple dispositif, la grogne montante des artistes plasticiens (peintres, sculpteurs, etc.) en France, le ras le bol d'exprimer l'art en une unité dollar ou euro, l'art comme symbole de l'ultralibéralisme et comme simple marché de cotation comme la bourse... Dans son éditorial, Richard Leydier en parle comme d'ailleurs d'autres éditoriaux dans d'autres revues d'art et dans la page de Judith benhamou-huet d'artpress intitulé les ventes, art market, elle en fait aussi état dans ce même numéro...

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Dans cette fin d'article sur Georg Baselitz, Richard Leydier parle du risque du peintre par ses remix de la part d'un artiste de 70 ans. De les remettre en jeu, de déranger ces chefs d'œuvre que la postérité fige et surtout au moment où les oeuvres de Baselitz des années 60 sont enfin acceptés. Richard Leydier ne cache pas son admiration pour ce peintre avec son refus d'une éternité vitrifiée par l'histoire de l'art, il dit d'ailleurs c'est beau ! Je pense que Baselitz s'en fout, il s'en tape comme de sa dernière chemise, de toute façon, si son œuvre est au « top », ses remix le seront aussi ! Laissons à l'artiste le dernier mot : "(...) mon vrai problème, c'est de corriger au petit matin la merde que j'ai peinte durant la nuit. Les choses sont ainsi..."

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Si les institutions culturelles et artistiques françaises pouvaient raisonner ainsi sur ces presque trois décennies passées et corriger le tire, ça permettrai que les erreurs, le mépris et les âneries se vitrifient dans cette contemporanéité malsaine en France avec en plus en prime ce « nain de jardin » chef de ce gouvernement d'extrême droite, drôle de package ! C'est gras et poissant à endurer quand on est artiste !

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Anticipation sur les années à venir...

Nous nous trouvons en France pour la création contemporaine dans les arts plastiques dans une situation critique et frontière. Les politiques culturelles et artistiques sont à bout de souffle, perdent totalement de leur crédibilité et elles sont dans l'impossibilité d'un quelconque rajeunissement. Aucune ouverture n'est possible, car les institutions culturelles et artistiques dans une logique imposée d'appareil sont paralysées par la situation politique du pays plongé dans une grave crise constitutionnelle, une fin de régime, une fin d'une certaine méthode de gouvernance de cette monarchie élective. Aucune ouverture n'est possible car les populations sur toute la planète commencent à s'organiser et à rejeter ce dogme de l'ultralibéralisme, cette économie spéculative à la recherche permanent de profits juteux, voir mafieux au détriment des civilisations. L'économie marchande de l'art, art ancien ou contemporain confondus, s'est toujours inscrite dans cette logique d'économie de spéculation bien avant la naissance de l'ultralibéralisme donnant de mauvais et médiocres spectacles de surenchères spectaculaires et médiatiques du n'importe quoi. Tom Wolfe par exemple en 1974 en parlait déjà dans son livre critique et plein d'humour « le Mot peint ». Nos armes en tant qu'artiste en plus de la qualité incontestable de nos créations sont de marquer notre singularité, notre spécificité, notre indépendance par ce que l'on appelle nos expériences intérieures. Je pense que ces prochaines années nous devons nous-mêmes mettre fin à toutes ces mascarades qui habitent les champs de l'art contemporain ou de la création contemporaine, institutions, foires, biennales, etc. Ces facultés et ces aptitudes vont certaines modifier le caractère et la nature des regards et de la compréhension de la scène artistique en chassant ces dogmatismes économiques qui se sont traduits par un crétinisme total habité de clowns et de singes dans ces grandes expositions ou ces grandes messes consuméristes sur les scènes dites nationales ou internationales. Je pense que l'art va retrouver des notions proches de ces expériences intérieures certainement sous d'autres formes sans en exclure les pratiques artistiques, la complexité de la mécanique de la création ou de la créativité en se cristallisant dans une contemporanéité plus proche de l'humain, de l'artiste. Un artiste qui ne sera plus une petite entreprise ou un ouvrier contingent au service de ce qui est étranger à sa création. Ce qui est annoncé n'est pas un retour en arrière mais une mise en lumière de l'autre face de l'œuvre quelqu'en soit sont support et son cadre, c'est-à-dire les liens indéfectibles, immuables, inaliénables et incessibles qui existent entre l'artiste et son œuvre, l'auteur et sa création, et, la progression inchoative de la nature du langage du créateur. C'est une nouvelle ère qui commence pour les critiques d'art, historiens d'art, journalistes d'art et revues d'art. Ce sont de nouveaux concepts d'exposition. C'est une nouvelle relation avec notre public qui exprime une attente et une écoute nouvelle auprès des artistes aujourd'hui. Un public qui refuse ces discours prédigérés, un public en recherche de solutions auprès de leurs artistes, les « siens » et non « les élus » dans une société gravement en crise. Un public qui cherche en ceux qui a leurs yeux sont habités par une sensibilité inattendue, distinctive, inaccoutumée et saisissante; le sensible (ou suprasensible pour faire plaisir à Joseph Beuys) pour trouver de nouvelles voies substantielles, la ou les clés des substances propres à de nouvelles destinées, propres à leur évolution, essentielles à de nouvelles vitalités, une sève indispensable à un renouveau.

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Lili-oto, artiste et fondateur du mouvement artistique de la Nouvelle relativité et de la « bitridimensionalité » en art (rapport 2,5).






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