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Art et sciences, voilà un assemblage détonnant dans le domaine de l'expérience esthétique et celui du sensible. Malgré le formatage culturel et artistique institutionnel scandaleux en France qui nous propose une définition burlesque de ces deux entités nous parlant d'association, de mimétisme ou tout simplement de représentation artistique de phénomènes scientifiques. Il est évident que des chercheurs ou scientifiques que je salue ont quitté volontairement la case scientifique pour rejoindre la communauté artistique car l'art offre des espaces de liberté que la science ne peut pas leur procurer et peut-être des « fondamentaux » que les sciences fondamentales ne possèdent pas car elles anathématisent les champs du sensible. Plus notre civilisation évolue et plus nous constatons que les  savoirs ont été trop divisés, subdivisés et ont scindé la connaissance en une multitude de strates de connaissances qui les rendent presque hybrides. L'intelligence coopérative dans le milieu scientifique ressoude au fil des années ces connaissances constellées et dans l'art dans les futures années nous assisterons au mêmes démarches. Pour des raisons économiques, culturelles, dogmatiques, avec l'industrie culturelle de masse on a fait croire à la communauté artistique puis au public que l'éclectisme artistique était garante de la diversité artistique alors que c'est complétement faux. L'éclectisme artistique répond à une volonté marchande afin de diversifier une palette de produits artistiques pour élargir une clientèle. Cet éclectisme culturel marchand a guidé, orienté puis édicté les intérêts corporatistes des décideurs institutionnels en France en phase avec les marchands d'art et les collectionneurs, le marché international de l'art contemporain. Cet éclectisme ne relève pas d'un phénomène artistique, de la volonté de la communauté artistique mais de ceux qui en vivent grassement sur son dos. Cet éclectisme permet un turnover permanent des acteurs de l'art, les artistes eux-mêmes, afin de les déposséder du flux naturel que représente la création contemporaine et de brouiller le dialogue ou conflits entre tous ses acteurs créateurs. L'enjeu de cet éclectisme est politique et économique, un pouvoir de coercition sur la communauté artistique afin de la priver de ses propres libertés de ton et de la couper du public et de son emprise naturelle sur l'espace public, tout simplement contrôler socialement ses énergies et sa pensée. La diversité artistique est le fruit de pratiques artistiques dans le champ de l'expérience artistique dont « art et sciences » résulte non pas d'interactivités entre ces deux entités mais résulte du propre itinéraire et des investigations menés par le créateur lui-même. Le cursus de l'expérience esthétique n'exclut en aucun cas dans la démarche artistique la notion de démarche expérimentale comme dans le domaine de la science. L'artiste par sa pratique développe sa propre manière de penser et de raisonner fort éloigner de la pensée scientifique et il acquiert dans l'urgence de sa propre vie une autonomie de la pensée en fabriquant ses propres signes, symboles ou codes. Son langage, son intellect est le fruit d'une démarche singulière du sensible même quand il réfute cette notion du « sensible » au nom de sa propre expérience artistique. Donc art et sciences est un domaine ou l'artiste explore des champs artistiques qui l'on éconduit à proposer ces propres thèses sur les représentations ou système de représentation que la science parfois explore elle-même. L'artiste est dans sa propre urgence de vie et il se bat au quotidien pour que ce qu'il donne à voir se conjugue dans la sphère culturelle de l'art au présent. Les scientifiques selon la nature et surtout la complexité de leurs recherches peuvent épuiser plusieurs générations de chercheurs avant d'aboutir aux objectifs fixés. Les méthodes utilisées par les scientifiques qui relèvent d'une conceptualisation cartésienne du savoir n'ont rien de commun avec cet univers et raisonnement artistique où règne ordre et désordre comme unité paradoxale, source du sensible où « il faut donc lier au sein de l'hétérogène ».

Depuis les année 80 je cherche comme le grand artiste américain Frank Stella une figure intermédiaire entre la sculpture et la peinture. Donc je cherche en art une position intermédiaire entre la bidimensionnalité  2D et la tridimensionnalité 3D. Au fil de mes recherches ou de mes démarches, j'ai constaté que mes installations artistiques renfermaient par leur conception et par ma pratique la représentation d'un « espace-physique » (tangible), et que la recherche artistique de cette figure intermédiaire entre 2D et 3D avait une similitude avec l'espace-temps. Au fil des années j'ai compris par mes propres raisonnements et déductions que dans cet espace-temps singulier, le temps était non pas absolu ou relatif mais surdéterminé. Puis que seul un cône de lumière était en fait la représentation de cette figure intermédiaire et donc avait une similitude fort éloigné mais bien réelle avec le cône de lumière de Minkowski (physicien et mathématicien). Mais incapable de contrer la relativité car je ne suis pas scientifique, j'en ai pas les connaissances et ce n'est pas l'objet de ma pratique artistique, je me suis laissé porter par ma propre pratique artistique, mes propres raisonnements et j'ai échafaudé petit à petit une autre notion de l'espace-temps, puis une autre conception de la relativité. Aujourd'hui, j'explique que j'ai gommé cet espace-temps au profit d'un espace-source en repensant d'ailleurs au travail de deux artistes russes Vassily Kandinsky et Kasimir Malevitch tout en reconsidérant le tableau des Ménines de Diego Vélazquez. Je pense qu'en art, c'est  Diego Vélazquez qui fut le premier artiste a avoir intuitivement assimilé les formes originelles ou les prémisses de la relativité puis l'avoir admis (difficile face formatage culturel du dogme inquisitoire de la religion et du pouvoir divin) puis de l'avoir peint même si cette notion ne prenait figure d'un concept dans son esprit. J'ai défini un intervalle espace-temps en art que j'ai rebaptisé intervalle espace-source car le temps y est surdéterminé, c'est à dire que la notion de temps n'existe pas. De cet espace-source j'ai repensé à la définition de la lumière (qu'est-ce que la lumière?) et surtout aux écrits que nous ont laissé nos « maîtres » en la matière dans la peinture, c'est à dire dans une bidimensionnalité. Aujourd'hui je pense que le temps n'existe pas, qu'il s'exprime en énergie et en puissance « anneau lumière » (qui n'a rien avoir avec l'ésotérisme). Je suis heureux de ce voyage artistique qui m'habite depuis presque trois décennies car il m'amène dans un univers singulier qui flirte avec des théories nouvelles sur la représentation et les systèmes de représentation et un autre regard sur le dit espace-temps comme le définissent les scientifiques mais aussi sur ce qu'est la lumière, sa nature (mes prochaines tablettes que je vais mettre en ligne). Mais si ce voyage et mes études divergent avec les points de vue des scientifiques, il propose aussi une autre approche philosophique de ces deux entités espace et temps qui au fil des siècles ont cheminé séparé, associé pour ne former plus qu'un au gré de l'évolution de nos connaissances dans notre civilisation.

 

vidéo : espace-temps en art ou espace-source

 

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Tag(s) : #art science
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